Découvrons ensemble l’histoire de la Fiat Barchetta. Fiat, le leader du marché de l’automobile italien, a bien du mal à trouver un seconde souffle au début des années 1990 malgré la popularité de modèles comme la Panda, la Bravo ou encore la Tipo qui font mouche un peu partout en Europe. C’est au même moment qu’il s’apprête à lancer sur le marché un nouveau modèle citadin polyvalent, la Punto, qui connaîtra le succès auprès du grand public. Mais le géant italien veut plus, souhaite renouer avec un modèle sportif et faire rêver l’assistance en alliant la passion et le style. Et ça, Fiat connaît avec son 124 Spider qui avait été présenté au salon de Turin en 1966 ou encore la 850 Spider disparue en 1973. Mais après avoir essuyé quelques tempêtes financières au début des années 1990, plus aucun modèle “plaisir” n’est disponible dans la gamme. C’était sans compter sur le génie de la marque qui va frapper fort, une fois encore.
Concurrencer la MX-5 de Mazda
Comme souvent, le coup de génie arrive en plusieurs temps. Les dirigeants Fiat ont d’abord l’idée de lancer une version cabriolet de la Fiat Punto, qui fera son premier tour de piste en 1993. La décision de lancer son propre Coupé suit rapidement, ce dernier sera d’ailleurs présenté en 1994 au côté de la Barchetta et offrira à la marque une de ses gammes les plus séduisantes des années 90, dans la série des véhicules “image”.
La présentation du modèle de Mazda MX-5 au salon de Genève en 1989, a sans doute fait l’effet d’un électrochoc et renforcer ce besoin de renouveau en donnant un coup de fouet dans la production automobile à la fin des années 1980. Abordable, fiable et facile à entretenir, la Mazda nipponne s’impose comme un “must have” en matière de cabriolet sportif, et est un hommage revisité des modèles iconiques tels que la Lotus Elan, ou l’Alfa Romeo Duetto de nos amis italiens justement.
C’est donc décidé, Fiat aura lui aussi son nouveau modèle sportif, surfant sur l’engouement des roadsters à cette période.
Deux projets pour une voiture
Comme bien souvent chez Fiat, deux projets sont de concert mis en route pour dénicher la nouvelle pépite. Les noms de code donnés aux projets se référant à des pizzas, Italia oblige, apportent du folklore mais aussi le glamour italien à l’histoire de ces véhicules dont on parle encore de nos jours.
Le premier projet est confié au designer Chris Bangle (déjà aux commandes du Coupé Fiat) et porte le nom équivoque de “La Diavolina”. Le second projet, “La Marinara”, tombe entre les mains des designers Alessandro Cavazza et Andreas Zapatinas sous la supervision de Peter Barrett Davis. Plus minimaliste dans son intention, il s’inspire de la ligne pure et poétique de la Fiat 850 dans l’esprit, une valeur sûre de la marque italienne ayant déjà fait ses preuves. Le design néo-rétro final trouve aussi son inspiration dans les phénomènes à succès visés, comme la MX-5 de Mazda ou encore la Lotus Elan. C’est ce second projet qui deviendra la Fiat Barchetta.
Une production italienne
Limiter les coûts est évidemment une priorité mais va s’avérer plus compliqué que prévu à l’usage. On va donc choisir d’utiliser la plateforme de la Fiat Punto avec un empattement raccourci. Pour la production en revanche, la Squadra Veloce fait appel à une société extérieure, ILCAS, implantée près de Turin, qui s’occupera de la carrosserie et du châssis. Le carrossier Bertone du sud de la ville Turinoise hérite de la peinture avant de recevoir le graal final, le moteur Fiat dans les ateliers Maggiora à Chivasso. Les finitions et la sellerie sont, elles aussi, apportées lors de cette dernière étape transitoire. Aller du point A, vers le B, pour finir au C, va se révéler être une solution compliquée et surtout coûteuse pour Fiat et son dernier né qui se voulait accessible. La production de la série Barchetta ne commencera donc réellement qu’en 1995 soit plus d’un an après sa présentation, et le 8 avril 1995, la toute première Barchetta est livrée à son client final.
Le succès au rendez-vous
Le deux places étonne lors de sa présentation, plaît, et la presse se réjouit du retour chez le constructeur du style italien mais aussi de sa capacité à oser. L’originalité de la mécanique inédite, reprise par la suite sur d’autres modèles du groupe, innove. L’ambiance sport dans l’habitacle se marie à merveille avec un design sobre et ergonomique. Le moteur pétillant de 1747cm3 à 16 soupapes, est un concentré de technologies, héritées du moteur 5 cylindres de la Lancia Kappa. Les sonorités d’échappement sont mélodieuses, dévoilant un moteur tonique de 4 cylindres et 130ch. Véhicule à traction avant, la Barchetta partait pourtant avec un léger handicap en comparaison avec sa rivale, la Mazda MX-5, qui elle, est dotée d’une propulsion. Cela ne nuira pas à son succès, car grâce à un poids raisonnable et à son train arrière mobile, le plaisir de conduite et les sensations sont bien présentes.
Avec sa petite tonne sur la balance, la Barchetta atteint les 200 km/h et réalise le 0 à 100 km/h en 8,9secondes, ce qui est tout à fait correct pour le milieu des années 90 (et presque drôle de nos jours). Une seule version est disponible dans un premier temps mais plusieurs options étaient proposées (ABS, airbag passager, climatisation…) aux usagers.
Séries limitées et fin de production
Forte de son succès, plusieurs séries limitées, notamment la Limited Edition 98, verront le jour par la suite. Cette dernière reçoit des jantes alliage 16″, un intérieur cuir et une plaque numérotée. La Lido, La Riviera suivront et seront proposées en 1999, de même que la série Limited Edition 1999. Peu après, en 2001, c’est la série Milano qui voit le jour ainsi que la All-in, réservée à la Suisse et produite à 50 exemplaires seulement.
Un premier coup dur pour la Barchetta intervient en 2002, suite à la faillite de la Maggiora. Sa production reprendra 1 an plus tard, dans les usines Fiat, accompagnée d’un relooking. La dernière série limitée du bolide Fiat sera réservée au marché français, en 2005, avec La Consacrazione produite en 75 exemplaires. Cette même année signera l’arrêt de production de la Barchetta, après 10 ans de présence sur le marché automobile et quelques 57 791 exemplaires vendus, dont certains de véritables raretés, ce qui en fait une voiture de collection idéale pour tous les amoureux de la marque italienne mais aussi des roadsters de manière générale.
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Bien sûr, vous avez maintenant envie d’être vous aussi propriétaire d’une Fiat Barchetta, pour profiter de son moteur vif et du plaisir de conduire cheveux au vent un modèle qui a participé à la renommée du constructeur italien dans les années 90.
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